Lettre à Véronique

Publié le par Ange Baldomero

Véronique était la plus bel enfant

que la Terre ait jamais porté.

Dès que je l’ai vu,

j’ai su que la vie valait d’être vécue.

Ah, il y a une faute, où ça ?

Elle était la plus belle des enfants.

La plus douce, la plus…

Excusez-moi si je pleure.

Bien sûr, vous ne savez pas,

bien sûr, vous ne voyez pas…

D’ailleurs, vous ne voulez pas savoir,

personne n’a voulu voir…

Elle était la plus belle des enfants

et la vie, parfois,

ne vaut pas la peine d’être vécue.

Son père …

Je n’ai pas envie de parler de lui

pourtant il le faut.

Si je veux parler du monde,

je dois parler de lui.

Son père …

Si je veux parler du monde,

je dois parler de certains hommes,

et je dois parler de lui.

Nous sommes dans un des pires

moments de l’histoire

et je vous dois de parler de lui

à l’heure où, comme seule réponse

à l’horreur de ce monde

s’élèvent des voix,

de femmes le plus souvent,

d’enfants trahis…

Elle était la plus belle enfant

que D.ieu avait mis sur cette terre.

Elle est décédée à vingt ans à peine.

D’une leucémie dirent les médecins,

preuve que les médecins n’y connaissent rien.

 

Son père la violait régulièrement

depuis sa prime enfance…

après tout, c’était son père,

elle était à lui…

Personne n’a voulu savoir,

personne n’a voulu voir…

Elle est décédée très jeune,

enfant encore,

quand elle comprit

que ce monde n’était pas le paradis,

que la vie ne valait pas toujours d’être vécue,

tant qu’il y aura des hommes comme…

comme son père…

J’ai pleuré et je pleure

et je sais que je pleurerais encore,

tant qu’il existera des hommes

comme son père …

Oui, il y a des fautes,

et certaines sont impardonnables !

Pour ces pourritures,

j’espère qu’il existe l’éternité et un enfer !

Et j’espère qu’il existe l’éternité et un paradis,

Véronique,

et que tu m’y attends…

Publié dans Pensées

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