À la petite fille que je n’ai jamais été
« On croyait que c’était les prémisses du bonheur…
c’était le bonheur ! »
Les temps de la jeunesse
s’imaginent toujours aller de l’avant,
grimpant, tel Sisyphe, la courbe de Gauss,
sans prévoir la suite de l’histoire,
la chute annoncée, où il est trop tard,
où l’on regrette, ce que l’on a fait, et surtout,
ce que l’on n’a pas fait.
D’abord, donner le meilleur de soi-même,
toujours, en toutes circonstances.
Et surtout ne pas espérer,
ne pas espérer qu’un autre fasse pour nous,
ce que nous faisons pour les autres.
Camus se désespérait du silence du monde
en réponse à nos espérances.
N’espérons rien !
Agissons !
Le monde répondra de nos actes.
Et soyons disponible !
Le monde, peut-être, nous répond de manière mystérieuse.
Oui, le monde est mystérieux parfois
et les réponses qu’il nous offre dépendent
de nos demandes.
Veut-on être heureux ou dominer le monde ?
Veut-on continuer de faire croire aux autres
que nous sommes fort, indestructible ?
Ou dire la vérité ?
J’ai peur.
J’ai besoin d’être aimée.
Pour ce que je suis, pas pour ce que je projette.
Pour la petite fille en moi qui a tant besoin d’être aimée.
Je m’en fiche d’être cheffe.
J’ai besoin d’être aimée pour ce que je suis,
forte, belle, intelligente… mais si fragile.
Qui sera à la hauteur de l’amour qui brûle en moi ?
Qui saura m’aimer comme je le mérite ?