Être ou ne pas être
Aimer, être aimé,
apparemment, on n’est pas venu sur Terre pour cela.
Sinon, on serait resté là-haut.
On est venu expérimenter, apprendre, se complexifier,
étendre son champ relationnel,
goûter aux différentes saveurs qu’offre une vie,
sucré-salé, rires et larmes,
un enfant nait, un autre meurt,
Ysée ne sait pourquoi elle est née,
on ne sait pourquoi Jean-Baptiste s’est suicidé.
Comment, à 18 ans, déjà se dire que la vie
ne vaut pas la peine d’être vécue.
Pleurer de joie ou de compassion,
espérer ou … ne plus.
« Y a-t-il plus de noblesse d'âme
à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante,
ou bien à s'armer contre une mer de douleurs
et d'y faire front pour y mettre fin?
Mourir... dormir, rien de plus...
et dire que, par ce sommeil,
nous mettons fin aux maux du cœur
et aux mille tortures naturelles qui sont le lot de la chair :
c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur.
Mourir... dormir ;
dormir, peut-être rêver.
Oui, voilà l'obstacle.
Car quels rêves peut-il nous venir
dans ce sommeil de la mort,
quand nous sommes débarrassés du tumulte de cette vie ? »
Bienvenue Ysée, que la vie te soit douce !
Au-revoir Jean-Baptiste, que l’après vie te sois douce !